BUL'ANIMATION-TOURISME
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HISTOIRE

Habitée à l'époque gallo-romaine, la localité de Bulgnéville est mentionnée en 1172 sous le nom de Bagneole.
Des découvertes archéologiques attestent d'une présence gallo-romaine. Le site de Bulgnéville fut ensuite occupé par les Mérovingiens comme le prouve le cimetière découvert au centre du village à la fin du XIXe s. Devenu une place forte au Moyen Âge, Bulgnéville se développa grâce à des foires.
C'est pendant l'époque troublée de la terrible guerre de Cent Ans que le nom de Bulgnéville prit une consonance dramatique. En effet, le 2 juillet 1431, son territoire fut le théâtre de la désastreuse bataille de Bulgnéville qui opposa les troupes franco-lorraines du jeune duc René 1er aux Anglo-Bourguignons alliés à Antoine de Vaudémont pour la succession au trône lorrain après la mort de Charles II, bataille d'ailleurs perdue par les premiers.
Antoine de Vaudémont dispose de 4 000 cavaliers et 5 000 fantassins commandés par Antoine de Toulongeon, maréchal du duc de Bourgogne. René a l'appui de son beau-frère Charles VII qui lui envoie les troupes du chevalier Arnault Guilhem de Barbazan, un vieux militaire blanchi sous le harnois : 4 500 cavaliers et 6 000 fantassins, sans homogénéité et sans expérience. René veut prendre possession du comté de Vaudémont et se précipite au-devant des Bourguignons, qui cherchent à l'éviter.

C'est à un kilomètre à l'ouest de Bulgnéville, entre le village de Vaudoncourt et le ruisseau de l'Anger, qu'a lieu le l'affrontement qui restera longtemps dans les mémoires. Les Bourguignons s'installent sur une légère éminence où les troupes de René les attaquent, sûres de l'emporter grâce à leur supériorité numérique. Mais elles sont stoppées net par les archers picards de Toulongeon et la mêlée tourne à la plus grande confusion. En une heure à peine, l'affaire est achevée. C'est la débandade dans les rangs lorrains, qui sont taillés en pièces. Barbazan est grièvement blessé et meurt dans une maison de Bulgnéville où il avait été transporté.
On peut voir dans la rue de Bulgnéville qui porte son nom, une stèle commémorative posée à l'emplacement de cette maison, voir photo ci-contre.
En 1457, le roi Charles VII fît transporter les restes de Barbazan à la Chapelle de la Vierge à Saint-Denis, près de Paris, et fit placer son tombeau près de celui des Rois. On lui rendit les mêmes honneurs et cérémonies qu'aux obsèques royales.
Pour des détails sur la Bataille de Bulgnéville, voir le livret de Mr Louis Piot, édité par le Syndicat d'Initiative :
La Bataille de Bulgnéville
Voir aussi le blog remarquable d'Olivier Petit sur le sujet :
http://patrimoine-de-lorraine.blogspot.fr/2011/07/la-bataille-de-bulgneville-2-juillet.html

 
La Maison de Vaudémont, descendante par la branche puînée de la Maison d'Alsace (Gérard d'Alsace 1048-1070) a actuellement comme descendance directe par les mâles la Maison de Habsbourg : Francois-III (1708-1765) comte de Vaudémont, duc de Lorraine, duc de Bar, épouse Marie-Thérèse d'Autriche.
La guerre de Trente Ans est venue casser l'essor économique du village après le Moyen Âge. Sa forteresse fut démantelée et le village fut traversé par nombre de troupes et de mercenaires jusqu'en 1650.

Bourg appartenant à l'ancien Duché de Lorraine, siège d'une baronnie depuis plusieurs années, Bulgnéville connu un dynamisme signifiant au XVIIIe s. Avec le nouveau château de la famille Des Salles, Bulgnéville devient un centre économique avec ses quatre foires, son marché hebdomadaire, ses nombreux artisans : tanneurs, vanniers, potiers... De baronnie, le village devient le centre d'une seigneurie qui est érigée en marquisat en 1708, seigneurie qui compte pas moins de 13 villages.
Un couvent de pères Récollets vient se construire dès 1709, pu
is un hôpital en 1714, Bulgnéville, qui compte vers 1710 plus de 600 habitants, regroupe au XVIIIe s. tous les facteurs pour en faire un centre urbain.

Chef-lieu de canton de 1 000 habitants après la Révolution, l'agriculture devient une raison économique avec l'industrie laitière qui prend son essor vers 1930.

 


LES LIEUX-DITS DE BULGNEVILLE
Les lieux-dits font partie de notre patrimoine local. Ne les oublions pas !
(Voir aussi le document sur les noms de rues de Bulgnéville)
Le Four à chaux

Les Bulgnévillois de souche, ou ceux qui vivent dans notre cité depuis de nombreuses années, ont tous entendu parler de la route du "Four à Chaux", bien connue de tous les automobilistes qui ont emprunté longtemps ce raccourci étroit qui reliait la route de Suriauville à la route de Contrexéville (au niveau de l'actuel camping).
Cette voie fut supprimée lors de la création du contournement au début des années 2000.

Mais que signifie cette appellation ?
Voici ce qu'en disent Gilou Salvini et Jean-Marc Lejuste, nos deux historiens locaux :

"Ce lieu-dit désigne une activité de fabrication de plâtre à partir de l'extraction de gypse et de fabrication de la chaux à partir de calcaire. Il existe en effet, un gisement de gypse (ou pierre à plâtre) dans les couches géologiques du Keuper moyen, que l'on trouve tout le long de la cuesta de l'infra lias depuis Lamarche jusqu'à Châtenois, et au-dessus de l'ancienne mine de charbon (lignite) bien connue à Bulgnéville et Contrexéville (celle-ci, lorsqu'elle cessa l'extraction du lignite, produira du plâtre et de la chaux de 1945 à 1952). Les vestiges d'une halde (ou terril) provenant d'une carrière d'extraction sont encore visibles au dessus du contournement sur le territoire de Contrexéville.
D'après les spécialistes, l'ensemble daterait du XVIIIe siècle, le tout renforcé par la présence à Contrexéville de fabricants de plâtre à cette époque.
En effet, pour obtenir du plâtre, il faut concasser le gypse en petits morceaux et les chauffer.
Même opération pour obtenir de la chaux vive : il faut concasser le calcaire en petits morceaux et les chauffer, d'où le nom de four-à-chaux.
Généralement, le four était placé au plus près de la zone d'extraction et ce lieu était parfait, vu qu'il était en pleine forêt (il fallait beaucoup de bois pour atteindre une chaleur de 950°). La carrière est devenue pour les habitants du secteur le lieu-dit "du four à chaux
".

Par contre, depuis quand y faisait-on du plâtre ? Depuis quand ce lieu porte ce nom ?
Difficile de répondre à ces questions, mais au début du XIXe siècle, le cadastre napoléonien désigne le lieu par "le champ Calot" qui doit son nom à un seigneur depuis le XIIIe siècle. La dénomination "four à chaux" qui prouverait une activité récente, n'apparaitra que dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Léon Louis dans son dictionnaire des communes, publié en 1889, signale 4 carrières de pierres calcaires à Contrexéville et c'est sans doute à ce moment que le champ Calot devient peu à peu le lieu où l'on fait du plâtre, dans le four-à-chaux".
La chaux était très utilisée à l'époque et les producteurs de chaux étaient nombreux. On en trouvait un peu partout et notamment à Bulgnéville où l'on relève le nom d'un Mr Lecomte. La chaux fut utilisée depuis la haute antiquité. Utilisée en construction ou génie civil, la chaux a révolutionné l'architecture. Elle fut le liant le plus utilisé jusqu'à la mise au point du ciment au XIXe siècle. Mais les artisans y ont encore recours et l'utilisent notamment lors de la restauration d'anciens bâtiments.


Le débouché du raccourci du Four à chaux sur la route de Contrexéville
tel qu'il se présente aujourd'hui.


Sur la voie rapide,
indication du col qui porte le nom de "Four à chaux"

Le Rond des gendarmes

Il est situé en forêt et accessible facilement par un chemin carrossable depuis le centre-ville.
Au début du siècle dernier et jusqu'en 1937, les gendarmes, qui se déplaçaient à cheval, venaient ici faire courir leurs chevaux. Ils tournaient autour des arbres, utilisant cet endroit comme un manège naturel. C'est en souvenir de l'utilisation qu'en a fait la maréchaussée que ce lieu a été appelé "Le Rond des Gendarmes".

La Fontaine Finette

Située non loin du Rond des gendarmes, à quelques mètres du chemin d'accès à la forêt.
A cet endroit, dit-on, vers 1890, un jeune brigadier habitant Bulgnéville, ayant pouvoir de loi sur nos forêts, donnait souvent rendez-vous à une jolie demoiselle de la bourgade. Pendant ses moments d'attente, il eut tout le loisir d'édifier la dite fontaine. Sa prétendue s'appelait Joséphine, Finette dans l'intimité. C'est pourquoi la fontaine prit ce nom en souvenir de celle qui, plus tard, devint sa charmante épouse. La fontaine est soigneusement entretenue par l'Association "Bul-Animation-Tourisme".

La Fontaine Marant ou Fontaine du Canal
Située en plein centre de notre bourg, le long de l'ancien lavoir, elle est plus connue sous l'appellation Fontaine du Canal, ou plus simplement Canal ("Je vais chercher de l'eau au Canal !"). Cette appellation "Canal" vient du canal de déversement de l'étang (actuel lac des Récollets) qui, après avoir alimenté le lavoir, traversait toute la localité avant de rejoindre les ruisseaux à l'ouest. Ce canal existe toujours. On en voit le départ près de l'aire de jeux du Lac, avant qu'il ne passe en souterrain peu avant le lavoir.
La fontaine est alimentée par un puits artésien profond de 36 m creusé en 1833 sous la Mairie de Joseph Marant, d'où son nom.
La Vigne

Situé sur une butte au Sud-Ouest de la localité, le Domaine (ou Ferme) de Beauménil (propiété privée) est bien visible. Il est cependant plus connu sous l'appellation de "La Vigne".
Pourquoi ce nom ? Tout simplement parce que c'est à cet endroit que se trouvait la seule vigne de Bulgnéville ! Mais nous ne savons pas où elle se trouvait précisément ni à quelle date elle a été abandonnée (
si quelqu'un le sait, merci de nous le dire).


Vue depuis l'école maternelle